L'été où il faillit mourir (Éditions Christian Bourgois - Mars 2006) est un recueil de trois nouvelles. L'écriture de Jim Harrison s'est vraiment bonifiée au fil du temps, et ces trois histoires sont remarquablement écrites, toutes de sensibilité. Les descriptions de l'Amérique, des paysages et des saisons sont époustouflantes, le rythme de la narration ne laisse jamais place à l'ennui. Le troisième récit, au titre de Traces, particulièrement beau, est une autobiographie très pudique, écrite à la troisième personne du singulier, ce qui lui donne du relief et accentue la poésie du propos. Ce livre est remarquable.
Page 264 : "D'agréables petits jeux étaient possibles dans le Massachusetts, qui étaient hors de question dans le Middle West. Par exemple, si son itinéraire l'amenait à proximité de Concord, il pouvait penser à Emerson et à Thoreau ; plus au nord le long de la côte, c'était Hawthorne ; mais au sud et de manière plus sympathique, c'était la ville de New Bedford dont le front de mer éveillait chez lui des souvenirs plus précis de Melville. Absurdement, une gargote grecque de Plymouth le fit réfléchir à Kazantzakis, et lorsqu'il se promenait sur une plage proche de Hingham, en pensant par intermittence à son vieil et triste ami Kierkegaard, une fille en maillot de bain vert fit soudain bifurquer ses cogitations vers Henry Miller."
Page 264 : "Le travail et le sens de l'économie constituaient le soubassement de sa réalité apprise. Et si jamais il devait devenir écrivain, il se doutait vaguement que pareille éthique constituait aussi le fondement de cette profession. Il y avait certes un peu d'inspiration, disait Faulkner, mais surtout beaucoup de labeur."
Jim Harrison est né à Grayling, Michigan, et a fait ses études à l'Université du Michigan. Il décide de devenir écrivain à l'âge de douze ans, lorsqu'il comprend que cette profession propose une façon de vivre plutôt séduisante. Dans ses premiers écrits, il s'inspire largement de la vie de son père fermier, de l'origine scandinave de sa mère et de sa propre éducation en milieu rural. Il enseigne quelques temps à Stony Brook, Université de New York, dans le but de faire vivre sa femme et ses deux enfants, mais l'enseignement ne le satisfaisant pas, il retourne dans sa ferme du Michigan. Il connaît son premier succès littéraire avec sa poésie. Mais il est également célèbre pour ses romans. Jim Harrison a été lauréat du National Endowment for the Arts 1968-1969 ainsi que de la fondation Guggenheim (1969-1970).
Page 264 : "D'agréables petits jeux étaient possibles dans le Massachusetts, qui étaient hors de question dans le Middle West. Par exemple, si son itinéraire l'amenait à proximité de Concord, il pouvait penser à Emerson et à Thoreau ; plus au nord le long de la côte, c'était Hawthorne ; mais au sud et de manière plus sympathique, c'était la ville de New Bedford dont le front de mer éveillait chez lui des souvenirs plus précis de Melville. Absurdement, une gargote grecque de Plymouth le fit réfléchir à Kazantzakis, et lorsqu'il se promenait sur une plage proche de Hingham, en pensant par intermittence à son vieil et triste ami Kierkegaard, une fille en maillot de bain vert fit soudain bifurquer ses cogitations vers Henry Miller."
Page 264 : "Le travail et le sens de l'économie constituaient le soubassement de sa réalité apprise. Et si jamais il devait devenir écrivain, il se doutait vaguement que pareille éthique constituait aussi le fondement de cette profession. Il y avait certes un peu d'inspiration, disait Faulkner, mais surtout beaucoup de labeur."
Jim Harrison est né à Grayling, Michigan, et a fait ses études à l'Université du Michigan. Il décide de devenir écrivain à l'âge de douze ans, lorsqu'il comprend que cette profession propose une façon de vivre plutôt séduisante. Dans ses premiers écrits, il s'inspire largement de la vie de son père fermier, de l'origine scandinave de sa mère et de sa propre éducation en milieu rural. Il enseigne quelques temps à Stony Brook, Université de New York, dans le but de faire vivre sa femme et ses deux enfants, mais l'enseignement ne le satisfaisant pas, il retourne dans sa ferme du Michigan. Il connaît son premier succès littéraire avec sa poésie. Mais il est également célèbre pour ses romans. Jim Harrison a été lauréat du National Endowment for the Arts 1968-1969 ainsi que de la fondation Guggenheim (1969-1970).